Les actions montent-elles vraiment, ou est-ce la monnaie qui s’affaiblit ?

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Les déficits publics américains ne sont pas près de disparaître. Au contraire, ils garantissent une vague continue d’émissions obligataires qui nourrit, année après année, la liquidité mondiale.

Le marché repo, cœur battant du système

On parle rarement du marché repo en dehors des cercles spécialisés, et pourtant c’est là que tout se joue. Ce marché pèse près de 12 000 milliards de dollars et fait le lien entre la Fed, les grandes banques, les hedge funds, les fonds de pension et les trésoreries d’entreprise. Bref, c’est la plomberie invisible du système financier.

La vraie question est simple : est-ce que cette masse de liquidité dope principalement les marchés actions… ou bien est-ce qu’elle ronge silencieusement la valeur du dollar ?

Après 2008, un basculement décisif

Avant la grande crise, les banques se prêtaient entre elles, souvent sans collatéral, sur la base de la confiance. C’était l’époque du LIBOR, une époque révolue. La crise a brisé ce lien. Avec Bâle III, la confiance a changé de camp : ce ne sont plus les institutions qui font foi, mais les actifs de qualité qu’elles détiennent.

Le principe du repo est assez mécanique : déposer un bon du Trésor contre du cash, puis le racheter un peu plus tard à un prix fixé. La différence entre les deux, c’est le coût de la liquidité.

Les Money Market Funds, rouage discret mais essentiel

Les fonds monétaires transforment les bons du Trésor en quasi-monnaie. Avec des rendements calés sur les taux de la Fed et une abondance d’obligations disponibles, ils deviennent une machine à recycler la dette publique en liquidité fraîche.

Même si l’économie américaine ralentit et que les taux finissent par baisser, difficile d’imaginer un arrêt brutal de ce mécanisme : depuis 2008, la création de liquidité n’a jamais vraiment reculé, même avec des taux proches de zéro.

Des marchés dopés… mais à quel prix ?

Ce surplus de liquidité alimente largement les hedge funds, qui en profitent pour accroître leur levier. Voilà pourquoi les actions montent sans discontinuer, même quand les nouvelles sont mauvaises. À titre personnel, je trouve fascinant de voir Wall Street ignorer des signaux qui, en d’autres temps, auraient fait chuter les cours.

Mais il y a un revers de médaille : la hausse des actions et des obligations d’entreprise s’accompagne aussi d’un envol de l’or et du bitcoin. Deux actifs qui, contrairement au dollar ou aux obligations, ne reposent sur la promesse de personne. C’est un signal fort : quand tout est inondé de liquidité, c’est la monnaie elle-même qui finit par perdre en valeur.

Faut-il repenser l’allocation ?

Ces évolutions obligent à revoir les schémas classiques actions/obligations. Demain, un portefeuille résilient pourrait bien devoir accorder une place plus importante aux actifs défensifs et aux valeurs refuges. La vraie interrogation, au fond, c’est celle de l’avenir du dollar et de la soutenabilité de la dette américaine.

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