Texte issu de l’article original du Figaro « Où placer 500.000 euros intelligemment, en s’inspirant des grandes fortunes » par Jean Jacques Manceau, publié le 31 juillet 2025.
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NOS CONSEILS – Même avec un capital de 500.000 euros, il est possible d’adopter les grands principes de gestion des plus gros patrimoines. La règle : structurer, diversifier, piloter dans le temps. Voici la marche à suivre.
En 2025, investir le fruit d’un héritage, d’une vente immobilière ou de la cession d’une entreprise ne se résume plus à répartir son épargne sur quelques produits standards : il s’agit de bâtir une véritable stratégie alignée avec ses objectifs patrimoniaux et fiscaux, son horizon, son appétence aux risques et parfois même ses convictions. Suivre les pas des grandes fortunes peut ainsi s’avérer éclairant. Car cette année elles ont changé de posture. Fini l’investissement désincarné dans des produits financiers abstraits : les «Family Offices», ces structures dédiées à la gestion du patrimoine des familles fortunées, veulent désormais peser sur l’économie réelle, et durablement. « Pour les Family Offices, investir n’est plus seulement une affaire de performance : c’est aussi une affaire de convictions, d’impact et de sens », insiste Rémi Béguin, responsable du baromètre AFFO (association française des family offices) qui analyse chaque année les orientations de gestion. Les tensions internationales tant géopolitiques qu’économiques ne sont pas étrangères à cette évolution. Elles sont désormais citées comme facteur structurant par 38 % des professionnels interrogés pour le baromètre. Et si 2025 reste pour l’instant un bon cru pour les actions, les gros patrimoines recherchent aujourd’hui plus de stabilité en s’orientant vers le non coté.
Private equity
Le private equity (PE), est ainsi devenu la première classe d’actifs dans leurs portefeuilles, à hauteur de 37,5 %, loin devant les actions cotées (17,3 %) ou l’immobilier (12,8 %). Ce retour au terrain se manifeste dans des investissements de plus en plus ancrés dans les PME, les ETI, l’industrie, mais aussi dans la gouvernance des entreprises. 40 % des investissements vont dans les PME, 30 % dans les ETI. Longtemps réservé aux institutionnels, le private equity (PE) s’invite ainsi dans l’allocation des particuliers via des contrats d’assurance-vie, des Plans d’Épargne Retraite (PER) – depuis octobre 2024, la loi Industrie verte impose même aux assureurs d’intégrer du private equity dans les gestions pilotées dynamiques – ou en direct via des plateformes comme Moonfare, Anaxago ou Private Corner…
En 2024, près de 170.000 investisseurs français y ont déjà consacré 7,8 milliards d’euros, selon l’AMF (autorité des marchés financiers). L’attrait est clair : un rendement annuel moyen affiché de 13 % sur vingt ans. Mais cette performance historique cache une mécanique bien plus complexe – et risquée – qu’il n’y paraît. L’univers du PE regroupe en effet de nombreux segments : du capital-risque (startups innovantes) au capital-développement (PME en croissance soutenues), en passant par le LBO (rachats d’entreprises rentables) et le capital-retournement (sociétés en difficulté). À ces stratégies classiques s’ajoutent des secteurs porteurs comme les infrastructures ou la dette privée, qui permettent de financer directement les entreprises hors circuit bancaire.
Chaque segment a ses propres logiques de rendement, de durée d’engagement (souvent 8 à 12 ans), et de profil de risque. Par exemple, les fonds d’infrastructure sont prisés pour leur stabilité (investissements dans les réseaux de télécoms ou d’énergies renouvelables). De son côté, la dette privée peut offrir des rendements de 7 à 9 %, mais au prix d’une liquidité quasi-nulle. Certains acteurs, comme Tikehau avec son fonds Direct Lending V, ciblent les PME européennes avec des prêts à taux fixes, loin de la volatilité des marchés. Selon Antoine Delon, le président de Linxea, « les fonds retail accessibles au grand public peuvent ainsi délivrer en réalité entre 5 et 6 % nets.» Les frais sont également à surveiller : 2 % de gestion annuels en moyenne, auxquels s’ajoutent les commissions de performance , qui captent 20 à 25 % des gains au-delà d’un seuil de rentabilité. L’AMF estime que certains fonds prélèvent jusqu’à 4,4 % de frais annuels, rognant sérieusement le rendement brut.
La fiscalité dépend enfin du support utilisé. En compte-titres, les plus-values sont soumises au prélèvement forfaitaire unique (la flat taxe de 30 %), sauf exonérations spécifiques. En assurance-vie ou PER, la fiscalité suit celle de l’enveloppe, avec des abattements après huit ans ou à la retraite.
Les structurés en renfort
Les produits structurés séduisent toujours autant les gestionnaires de fortune. Dopés par la hausse des taux, la volatilité des marchés et un marketing efficace, ces instruments hybrides promettent des rendements attrayants tout en offrant une protection partielle du capital. Le principe est simple en théorie : une partie du capital est investie dans une obligation sécurisée, destinée à garantir tout ou partie du capital à l’échéance, tandis que l’autre part est affectée à des options financières indexées sur un ou plusieurs actifs (CAC 40, or, matières premières, etc.). Un exemple classique : sur 100 euros investis, 75 sont alloués à la protection, 20 aux options, et 5 sont absorbés en frais. Plus la proportion dédiée aux options augmente, plus le produit devient risqué. En 2023, année record pour les produits structurés, ceux à capital garanti ont représenté 34 % de la collecte, boostés par le retour de taux élevés. Le rendement médian observé entre 2021 et 2023 s’établit entre 6 et 7 % par an, avec moins de 1 % de pertes constatées.
Ces chiffres flatteurs doivent cependant être tempérés. Les frais peuvent atteindre 5 % dès la souscription, les performances sont souvent plafonnées et les formules de calcul particulièrement complexes. Un produit promettant 8 % par an si le CAC 40 ne baisse pas de plus de 20 % peut très bien ne rien verser si le seuil est franchi, voire entraîner une perte.
Le risque de contrepartie est souvent sous-estimé. En effet, l’investisseur ne détient pas directement les actifs, mais prête son argent à la banque émettrice du produit (BNP Paribas, Société Générale…), ce qui expose son capital en cas de défaut. La solidité financière de l’émetteur est donc un critère déterminant. La liquidité est également un point critique : un produit structuré racheté avant l’échéance peut générer une moins-value, même s’il était garanti à terme. D’où l’importance de lire attentivement le DIC (Document d’Information Clé), qui précise les conditions de sortie, la fiscalité et les scénarios de performance.
Pour limiter les risques, les professionnels recommandent de diversifier les supports, d’étaler les investissements dans le temps (par exemple un nouveau produit chaque trimestre), de privilégier les formules simples, sans mécanisme de rappel anticipé, et de viser une durée d’investissement claire. Exemple de structure appréciée : le Phoenix CMS 10 ans, qui verse un coupon semestriel de 3 % si les taux directeurs restent sous 3,10 %. Bien compris et bien sélectionné, un produit structuré peut trouver sa place dans une stratégie patrimoniale diversifiée.
SCPI, la brique immobilière de l’allocation
L’immobilier, via les SCPI (Société Civile de Placement Immobilier), reste une autre brique solide de l’allocation. En 2024, la collecte nette a atteint 2,5 milliards d’euros selon l’ASPIM, un chiffre modeste comparé aux records de 2022, mais révélateur d’un retour progressif de la confiance. Les SCPI permettent d’investir dans l’immobilier locatif professionnel (bureaux, commerces, établissements de santé, logistique…) avec des tickets d’entrée accessibles et sans les contraintes de gestion. En échange, l’investisseur perçoit des loyers redistribués sous forme de dividendes, généralement trimestriels.
En 2024, le rendement moyen se situait autour 4,50 %, proche des 4,52 % atteints en 2023. Certaines SCPI, comme Iroko Zen, Corum Origin, Eurion, Novaxia Neo Transitions Europe ou Remake Live, dépassent même les 6 % annuels. Mais toutes les SCPI ne se valent pas. La hausse des taux a creusé un écart entre les acteurs historiques, ayant acquis des actifs à des prix élevés avant 2022, et les nouvelles SCPI, qui bénéficient aujourd’hui de conditions d’achat plus favorables. Ce décalage a instauré un marché à deux vitesses, qui appelle à une sélection rigoureuse des véhicules.
Or et Bitcoin en embuscade
Enfin, les actifs alternatifs complètent l’architecture patrimoniale. Selon le baromètre AFFO, les forêts, vignobles et fonciers agricoles représentent 2,1 % du patrimoine des grandes fortunes, les investissements passion (art, montres, voitures anciennes) 0,9 %, les matières premières et métaux précieux 0,5 %, et les cryptoactifs 0,4 %. Depuis le début de l’année, l’or mais aussi l’argent battent record sur record. De même le bitcoin a atteint un nouvel ATH (plus haut historique) fin juillet.
Ces poches, souvent peu liquides, offrent une diversification supplémentaire, parfois émotionnelle, mais surtout décorrélée des marchés financiers traditionnels. Le Knight Frank Wealth Report 2024 souligne que les actifs comme les voitures de luxe, les montres ou les whiskies ont connu une baisse moyenne de 1 % en 2023, mais qu’ils ont affiché une performance cumulée de +82 % sur les dix dernières années. Les voitures anciennes (+118 % sur 10 ans) et les grands crus (+149 %) se démarquent par leur robustesse historique, malgré un ralentissement récent.
La martingale de l’assurance vie luxembourgeoise
Pour loger tous ces actifs, les investisseurs fortunés ont une martingale : l’assurance-vie luxembourgeoise. Ce type de contrat s’impose véritablement comme une enveloppe haut de gamme. «Accessible à partir de 125.000 euros, elle séduit par son niveau de protection juridique, sa souplesse d’investissement et sa neutralité fiscale», explique Souleymane-Jean Galadema, chez Sapians.
Le fonctionnement est similaire à une assurance-vie française : versements libres, retraits possibles, choix entre capital et rente, fiscalité liée au pays de résidence. Mais le contrat luxembourgeois repose sur un socle juridique spécifique, le fameux « triangle de sécurité » : les fonds sont déposés auprès d’une banque indépendante, hors bilan de l’assureur, sous la surveillance du commissariat aux assurances. En cas de défaillance, les souscripteurs bénéficient d’un superprivilège, qui les place au-dessus même de l’État pour récupérer leurs avoirs.
Ce cadre permet aussi d’élargir l’univers d’investissement. Le contrat luxembourgeois donne accès à une palette d’actifs bien plus large : fonds en euros, obligations classiques ou datées – c’est-à-dire constitués d’obligations sélectionnées spécifiquement pour arriver à maturité à une date fixe, généralement comprise entre 3 et 7 ans -, actions internationales et ETF, private equity, dette privée, devises multiples, FCPR, FPCI, SLP ou OPCI…
Ces actifs, souvent réservés aux professionnels ou aux Family Offices, peuvent être logés dans l’assurance-vie tout en conservant une certaine liquidité grâce aux arbitrages internes. Pour les patrimoines supérieurs à 250.000 euros, il est même possible de créer un fonds interne dédié, géré par un professionnel désigné par le client, avec une allocation sur mesure adaptée à son profil de risque, sa stratégie de transmission ou sa fiscalité d’expatrié.
La fiscalité est un autre atout. Aucun impôt n’est prélevé au Luxembourg. Seule la fiscalité du pays de résidence s’applique. Un résident fiscal français conserve les avantages habituels (abattements après huit ans, exonérations successorales jusqu’à 152.500 euros par bénéficiaire avant 70 ans), tandis qu’un expatrié peut adapter son contrat à la législation locale de son futur pays d’accueil.
Article original du Figaro « Où placer 500.000 euros intelligemment, en s’inspirant des grandes fortunes » rédigé par Jean Jacques Manceau le 31 juillet 2025 (réservé aux abonnés). https://www.lefigaro.fr/offrir-article/bGVmaWdhcm8uZnJfXzFmMDY4YWM2LThlNWItNjFkYS1iOWEzLTk5ODUwMmVlMGRjYV9fQXJ0aWNsZQ==?shareId=11bbcb3e-b71f-44ef-814a-b77314a773a9&utm_source=lefigaro_app_android&utm_medium=share&utm_campaign=offer_article
Le marché des devises : la solution Phocus1
Phocus1 est un fonds luxembourgeois innovant, spécialisé dans les marchés de devises. Il permet à ses investisseurs d’accéder à une stratégie diversifiée, gérée par des experts du marché des devises et centrée sur des devises fortes.
- Ticket d’entrée : 125 000 €
- Objectif de rendement net annuel : +10 %
- Régulation : Cadre luxembourgeois, reconnu pour sa stabilité et sa sécurité juridique.
- Liquidité : mensuelle à horizon de placement 12 mois.
Avantages de la solution Phocus1
- Protection contre l’inflation et la volatilité
- Exposition à plusieurs devises majeures (USD, EUR, CHF, AUD, etc.)
- Gestion active avec arbitrages en temps réel
- Pas d’exposition directe aux actions ou aux marchés émergents
- Compatible avec des objectifs de diversification patrimoniale
- Pour les investisseurs avertis, minimum d’investissement 125K.
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